1 janvier 2021
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Dali, l’Enigme Sans Fin
En 2021, l’Atelier des Lumières s’illumine des oeuvres célèbres et singulières de Salvador Dalí. L’exposition immersive « Dali, l’Enigme Sans Fin » revient sur plus de 60 années créatrices du maître catalan qui a parcouru et inventé plusieurs styles artistiques. À travers un parcours thématique, le visiteur se promène dans des paysages surréalistes et métaphysiques et se retrouve au coeur des oeuvres surprenantes de l’artiste à l’imagination débordante. Exposées à travers le monde (Théâtre-Musée Dalí à Figueres, The Dalí Museum en Floride, Musée Reina Sofía à Madrid, MoMA à New-York, …) ces oeuvres, aux multiples niveaux de lecture, illuminent la Halle de l’Atelier des Lumières.
Déployées et animées sur le sol et les murs jusqu’à 10 mètres de haut, elles laissent apparaître les détails des coups de pinceau, des traits et des jeux de matières. Peintures, dessins, photographies, installations, films et images d’archives rappellent la personnalité unique du peintre à la moustache célèbre mais également ses obsessions pour l’étrange et le surnaturel ainsi que sa fascination pour sa femme Gala, sa véritable muse et collaboratrice.
Des chefs-d’oeuvre emblématiques, de La Persistance de la Mémoire au Visage de Mae West comme un appartement surréaliste en passant par Léda Atomique et La tentation de Saint Antoine, révèlent le talent de Dalí, créateur de nouveaux langages et de toiles uniques, inspirées des grands maîtres de la peinture tels que Vélasquez, Raphaël, Michel-Ange, Vermeer ou Millet.
Cette création, réalisée sous la direction artistique de Gianfranco Iannuzzi, revient sur les différentes facettes de l’artiste : de ses recherches initiales impressionnistes et cubistes à ses œuvres mystiques aux thématiques religieuses en passant par sa période surréaliste et ses rapports à la scène, à la photographie et au cinéma. Plus de 30 ans après sa mort, Dalí et sa « méthode paranoïaque-critique » ne cesse de résonner aujourd’hui : le visiteur découvre, sous un angle nouveau, les effets optiques et évocations oniriques du peintre qu’il met au profit de la création artistique. « Dali, l’Enigme Sans Fin », pendant une quarantaine de minutes, révèle les miroirs de la pensée du peintre dans une atmosphère presque hypnotique.
L’ensemble de l’exposition numérique est rythmé par les musiques de Pink Floyd. Expérimentant sans cesse et rejetant tout mécanisme rationnel, ces deux icônes de la peinture et de la musique partagent un imaginaire visuel étonnant où visions obsessionnelles et virtuosité technique se mêlent. Les couleurs profondes, les formes étirées et volumineuses des toiles de Dalí se dessinent sur les murs au son de titres issus d’albums mythiques tels que The Dark Side of the Moon et The Wall pour immerger le visiteur dans un univers planant, paisible ou troublant.
Cette rétrospective, associée à la musique du groupe légendaire Pink Floyd, propose un voyage hors du temps qui réveille l’inconscient où l’oeuvre de Dalí reste un mystère et une énigme sans fin.
UN VOYAGE HORS DU TEMPS QUI REVEILLE L'INCONSCIENT
Gaudi, Architecte de l'Imaginaire
Cette exposition, présentée après « Dali, l’Enigme Sans Fin », revient sur Antonio Gaudí, source d’inspiration pour Dalí. Ses œuvres du début du 20ème siècle, d’abord qualifiées de fantasques et provocantes, sont défendues par Dalí. Le peintre publie l’article « De la beauté terrifiante et comestible de l’architecture modern style » en 1933 qui marque un regain d’intérêt pour l’Art Nouveau.
Cette exposition immersive d’une dizaine de minutes rend hommage à ce génie de l’architecture à travers ses bâtiments aujourd’hui classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Elle propose un voyage, entre rêve et réalité, du Parc Güell à la Casa Batlló en passant par la Casa Milà et la Sagrada Família. Par un jeu de matières et de lumières, l’Atelier des Lumières prend les formes de voûtes hyperboliques, de piliers obliques, de façades ondulées et s’ornent de motifs organiques et de mosaïques de verre et céramique. Le visiteur suit la lumière catalane d’une journée, reflet d’une illumination spirituelle pour l’architecte qui réussit à donner une forme artistique à l’abstrait.
Le matin se lève sur le parc Güell, éclairant le visiteur au milieu des moulures, colonnes ou chapiteaux mais surtout de la texture des rochers, de la lumière du soleil, du parfum des plantes, de la couleur des fleurs, du chant des oiseaux. Au rythme des courbes musicales de Gershwin, une ville imaginaire, architecture sans architecture, se recompose autour du visiteur. Celui-ci est alors entraîné dans la danse folle des trencadis, mosaïque libre et colorées. Les visiteurs se promènent alors dans la Casa Batlló. Grands mouvements tournants, spirales, formes Art Déco flottent dans l’espace. En fin d’après-midi, le visiteur sort de la Casa Batlló pour en contempler sa façade joyeuse et colorée. Mais, le double visage de cette maison, aussi appelée « la casa del ossos », se révèle peu à peu : os, tibias énormes, orbites géantes et formes menaçantes prennent place dans la Halle. Cet imaginaire terrible amène à une contemplation vespérale du portail de la Passion de la Sagrada Família dont Gaudi disait : « peut-être trouvera-ton extravagante cette façade mais je voudrais qu’elle réussisse à faire peur (…) afin de faire comprendre la cruauté du Sacrifice ». Le visiteur entre alors dans la basilique et découvre les quatre tours-clochers grandioses. C’est alors une plongée onirique dans les reflets du soir de la basilique, entre jeux d’éclairages, de reflets, de la lumière diffuse des vitraux : l’œuvre majeure de l’architecte catalan est baignée d’un feu intense. Enfin, le soleil – sous la forme d’une rosace aux mille éclats- se couche dans l’Atelier des Lumières.
Entre spirales, couleurs éclatantes, bâtisses colossales et vertigineuses, « Gaudi, Architecte de l'Imaginaire » met en relief la création sans limite et l’audace de l’architecte catalan.
ENTREZ DANS UN MONDE ENTRE REVE ET REALITE