Le plus vieux café de Paris ...
Fondé en 1686 par Francesco Procopio dei Coltelli,
des figures emblématiques comme Voltaire, Danton,
Robespierre, Marat ou Benjamin Franklin
côtoyaient ce lieu prestigieux.
Témoin de l'histoire, ce restaurant surprenant au décor marqué
par les événements parisiens qui s'y sont déroulés saura vous charmer.
Le Procope vous surprendra aussi par ses compositions culinaires.
Le café Procope, dans le 6e arrondissement, est un célèbre, et l'un des plus anciens, cafés-restaurants de Paris. Café d’artistes et d’intellectuels, il était fréquenté au 18ème siècle par Voltaire, Diderot et d’Alembert. Centre actif durant la Révolution française, il reste longtemps un lieu de rencontre d’écrivains et d’intellectuels (Musset, Verlaine, Anatole France), d’hommes politiques (Gambetta) et le Tout-Paris.
Vingt ans après l’introduction d’une boisson tonique du nom de « café » à la cour de France, un Arménien du nom de Grégoire ouvre un café rue Mazarine, à côté du théâtre de la Comédie-Française. Lorsque le théâtre quitte cet emplacement, en 1680, Grégoire déménage son café. Il vient alors s’installer en face et fait prospérer ses affaires en attirant la nombreuse clientèle du monde du spectacle. Arrive en France un Sicilien de Palerme, Francesco Procopio dei Coltelli qui rachète à Grégoire son établissement, et qui le fait luxueusement décorer.
L’établissement, qui porte désormais le nom de « Le Procope », devient rapidement l’un des cafés littéraires les plus courus. Il attire des auteurs comme Voltaire ou Rousseau, qui y ont leurs habitudes. La « légende » dit que Diderot y écrivit des articles de l’Encyclopédie, que Benjamin Franklin y « prépara le projet d’alliance de Louis XVI avec la nouvelle République » et qu’il y aurait conçu des éléments de la future Constitution des États-Unis.
Le club des Cordeliers se réunit au café Procope, avec Danton et Marat comme figures principales. Il en fait alors rapidement un foyer révolutionnaire. Robespierre, dont un portrait figure en vitrine, et les Jacobins y viennent régulièrement. Le bonnet phrygien (coiffure des affranchis durant l’Antiquité) y est exhibé pour la première fois. Sur un des murs, on trouve une citation de Camille Desmoulins : « Ce café n’est point orné comme les autres de glaces, de dorures et de bustes, mais il est paré du souvenir de Grands Hommes qui l’ont fréquenté et dont les ouvrages en couvriraient les murs s’ils y étaient rangés. ».
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 est reproduite sur les murs de l’une de salles, et de nombreux documents évoquant la Révolution sont présents. Un chapeau de Napoléon se trouve présenté dans l’entrée. La façade avec ses balcons en fer forgé, ainsi que la toiture correspondante, sont inscrits aux monuments historiques par un arrêté du 20 janvier 1962.