L’Ecole des Femmes
Comédie de Molière
Mise en scène par Philippe Adrien
Avec Patrick Paroux, Valentine Galey, Pierre Lefebvre, Joanna Jianoux, Gilles Comode, Pierre Diot, Raphaël Almosni ou Dominique Boissel (en alternance), Vladimir Ant
Décors : Jean Haas / Lumières : Pascal Sautelet assisté de Maëlle Payonne / Musique et son : Stéphanie Gibert / Costumes : Cidalia Da Costa assitée de Anne Yarmola / Maquillage : Sophie Niesseron / Collaboration artistique : Clément Poirée
Arnolphe a élevé sa pupille Agnès dans l’isolement le plus total afin de faire d’elle une épouse soumise et fidèle. Mais l’innocence équivaut-elle à l’ignorance ?
La violence semble être la langue naturelle d’Arnolphe : parler, pour lui, c’est dominer. Vivre ? « Se garantir de toutes les surprises. » Aimer ? Posséder et façonner : « Ainsi que je voudrai, je tournerai son âme. » Le sérieux du projet se donne pour sagesse, mais Chrysalde, l’ami, ne s’y trompe pas : « Je le tiens pour fou de toutes les manières. ».
Aveuglé, Arnolphe se prend pour un héros de tragédie, mais il n’y a là d’autre fatalité que la logique d’une lubie qui se retourne contre lui : « Jusqu’où la passion peut-elle faire aller ? ». Hélas, le bonhomme se trompe de genre : il n’y a pas de tragédie du cocuage ! Agnès, sous nos yeux, s’éveille aux sensations, au sentiment, à la parole enfin qui, une fois conquise, constitue la véritable école de liberté. L’oiseau est prêt à s’envoler. L’École des Femmes, ou la défaite d’une tyrannie …
Oui, Molière toujours, pour le défi, l’irrespect, la liberté par émancipation, qui laisse Arnolphe pantelant, « ne pouvant plus parler – Oh ! » sera son dernier mot. Exit. Sous les rires.
Un Molière pour rire et pour pleurer, un spectacle vif, drôle, virevoltant et enlevé qui donne toute la mesure des rapports entre les personnages et de leur évolution.
« À tout seigneur, tout honneur, Molière mis en scène par Philippe Adrien, c’est de la belle ouvrage. Un Arnolphe touchant et complexe, Patrick Paroux, une Agnès qui n’est pas nunuche, Valentine Galey et un irrésistible Horace, Pierre Lefebvre. » Le Figaro