Monsieur Chasse !
de Georges Feydeau
mise en scène Jean-Paul Tribout
avec Jacques Fontanel, Emmanuel Dechartre, Jean-Paul Tribout,
Xavier Simonin, Claire Mirande, Florence Muller (distribution en cours)
costumes Aurore Popineau décors Amélie Tribout lumières Philippe Lacombe
Résumer « Monsieur Chasse ! » est une épreuve impossible sauf à vouloir rendre fou le lecteur ou passer soi-même pour un dément.
Néanmoins on sait que : - Duchotel, mari de Léontine, prétexte des parties de chasse chez son ami Cassagne pour rejoindre sa maîtresse dans un immeuble discret au 40, rue d’Athènes, - Moricet (son meilleur ami) courtise la dite Léontine et la presse de le rejoindre dans sa nouvelle garçonnière au 40, rue d’Athènes, - Le jeune Gontran, neveu de Duchotel, a une liaison avec une grisette qui lui a donné la clef de sa chambre au 40, rue d’Athènes, - Cassagne, séparé de sa femme, vient informer Léontine qu’il a enfin le moyen de divorcer, car il connaît le lieu où faire établir un constat d’adultère, le 40, rue d’Athènes … Tous ces gens vont donc se croiser au 40, rue d’Athènes, lieu de tous les quiproquos et courses-poursuites … Situations rocambolesques. Maris, femmes, amants, maîtresses et voisins, se croisent chacun à son tour …
« Monsieur Chasse ! » est le vaudeville des vaudevilles, un chef d’œuvre de la comédie qui offrit à Feydeau sa véritable place d’auteur et sa postérité. C’est celui dont le succès l’a sorti de ses difficultés en 1892 et lui a ouvert les larges trottoirs du Boulevard.
Avec une précision d’horloger dans le rythme de ses scènes et le ciselé de ses dialogues, cette comédie haletante plonge ses protagonistes dans un imbroglio où la mauvaise foi des uns n’égale que la crédulité des autres, et où les situations les plus périlleuses trouvent toujours in extremis une échappatoire grâce aux stratagèmes les plus excentriques.
Jean-Paul Tribout a réuni une équipe de comédiens aguerris pour interpréter cette quintessence de la comédie de boulevard aussi efficacement et joyeusement qu’elle le mérite. Dans un décor célébrant l’esprit d’un théâtre de « portes qui claquent », ils investissent tous les ressorts comiques du vaudeville, genre burlesque où le rire s’engouffre dans les paradoxes d’une société trop policée, et où les appétits sexuels des bons bourgeois entrent en conflit avec leur quête effrénée de respectabilité pour plonger ce petit monde dans une schizophrénie propice à tous les excès comiques.
« Point de grande poésie chez Feydeau, pas plus que d’envolée lyrique, d’homérique pensée ou de romantique tirade. Pas plus de référence culturelle, ni de page d’histoire. Et pourtant, malgré cela (ou plutôt malgré l’absence de tout cela), Feydeau continue de nous divertir inlassablement ! »;