A sept kilomètres de Paris, dans la Vallée aux Loups, ce magnifique Musée du Bonsaï ouvre ses portes à tous les amateurs.
Ce Musée, unique en France, installé dans un parc à la japonaise sur près de 1 000 m² expose en permanence environ 9 000 bonsaï âgés de 6 ans à plus de 300 ans, exceptionnels par leur âge, leur variété, leur floraison ou leur silhouette.
Contemplation, origine, histoire et culture du Bonsaï.
Bonsaï. Cet art à la consonance asiatique vient de Chine avant de passer par le Japon.
L'origine de la culture d'arbres miniaturisés et cultivés en pot remonte au IIIème siècle dans l'Empire du milieu, ils étaient alors appelés "P'en-tsai". On raconte qu'un vieux sage chinois se rendant à un temple en montagne trouva sur son chemin un arbre rabougri, à la silhouette élégante. Délicatement, il retira l'arbre de l'anfractuosité de la roche où il poussait et le transporta soigneusement jusqu'au temple pour l'offrir à Bouddha, après l'avoir mis en pot. Plus tard, sous la dynastie des Song, des annales font référence à un sage qui savait créer dans un seul pot et donc, dans un petit espace, une impression d'immensité.
D'abord consacrés aux dieux, les arbres étaient récoltés dans la nature et mis dans des poteries décorées de délicats motifs dans des matières nobles : porcelaine fine ou marbre. Chaque cour des hommes, dans la propriété des Mandarins, possédait son ou ses Bonsaï, souvent en signe de bienvenue et de protection. L'image du Bonsaï a été véhiculée au travers de l'Asie, de la Thaïlande aux Indes, de l'lndochine au Japon. Si les Chinois ont inventé le Bonsaï, les Japonais ont créé l'archétype de l'arbre.
Après une période d'abandon pendant la révolution culturelle, l'art du Bonsaï a aujourd'hui repris sa place en Chine. Des communes populaires comme des agriculteurs privés développent la culture des Bonsaï et il n'est pas rare d'en apercevoir dans les rues, devant des habitations ou sur des étals. Des parcs leurs sont mêmes consacrés.