1 janvier 2019
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18:40
Dans Dormez, Je Le Veux ! Justin le domestique, grâce à son talent d’hypnotiseur, se fait servir par son patron dont il fume les cigares …
Le valet mène le jeu et dénonce ainsi de manière carnavalesque le système d’exploitation et de domination mis en place par la bourgeoisie.
Dans Mais N’te Promène Donc Pas Toute Nue ! Clarisse, la protagoniste, est l’épouse d’un homme politique en vue. Dans ce milieu guindé de convenances, de préjugés et d’hypocrisies, elle manifeste une (presque) totale liberté de tenue et de langage. Loin d’être une ingénue ou une écervelée, son apparente légèreté lui permet une critique sans concessions du système parlementaire corrompu, des contrats de mariage, de la vie domestique, de la situation d’infériorité faite aux femmes.
Du coup la parole est donnée aux humiliés, c’est la revanche des sans-voix !
Malgré l’écart temporel entre les deux pièces (1898-1911 : treize années !), ce qui frappe c’est la permanence et la vigueur du style, cette folle gaîté, le tempo effréné, le mélange d’horlogerie fine et de débordements absurdes, la pointe acérée sous la légèreté du ton.